L'écoute est notre vraie nature. L'écoute est désencombrée, libre de toute mémoire. C'est un non-état. L'écoute est un continuum. Tout objet perçu vous ramène à votre vraie patrie, à l'écoute.  
Jean Klein
  Dans l'écoute vous vivez réellement votre complète absence. C'est seulement dans cette absence complète que vous pouvez sentir votre présence.  
Jean Klein
  Ce que vous prenez pour une réalité est simplement un concept surgi de votre mémoire. La mémoire surgit de l'esprit, l'esprit du témoin, le témoin de votre vraie nature. Vous êtes le témoin, le spectateur placé sur la rive et regardant le fleuve couler. Vous ne bougez pas, vous êtes au delà du changement, au delà du temps et de l'espace. Vous ne pouvez percevoir ce qui est permanent parce que vous l'êtes. N'alimentez pas les concepts dont vous avez fait vos fortifications ou l'image que les gens ont de vous. Ne soyez ni personne ni rien, contentez-vous de rester à l'écart de ce que la société vous demande. Ne jouez pas son jeu. Cela vous établira dans votre autonomie. L'exemple, si souvent utilisé dans le Vedanta, du serpent et de la corde, d'un côté se réfère au monde et, de l'autre, à la réalité ultime. Le serpent représente le monde des objets où nous rencontrons les personnalités, les pensées, et l'affectivité. La corde symbolise la réalité ultime, le silence de la conscience. Une fois que nous cessons de prendre la corde pour le serpent, l'idée du serpent disparaît et nous voyons la corde pour ce qu'elle est réellement. Il est parfaitement naturel que l'erreur perde sa substance et se dissipe quand la vérité devient évidente. Étant donné qu'une pensée fait partie intégrante de l'illusion, il lui est impossible de nous révéler la réalité ultime. Le "fait-d'être", la toute présence, qui est la source de toute expérience, est au delà de la dualité expérimentateur/expérimenté. Quand l'accent se trouve sur la conscience et non sur la pensée ou sur la perception, nous entrons progressivement dans une détente profonde, à la fois sur le plan neuro-musculaire et sur le plan mental. Si nous observons avec détachement l'apparition et la disparition de tous les états que nous expérimentons, nous parvenons bientôt à appréhender que chaque état, chaque perception, chaque pensée sont réabsorbés dans une connaissance informulée, une connaissance qui est l'être. Ce continuum, seule réalité, est là avant que ne commence l'activité. Immergez-vous dans cette tranquillité chaque fois qu'elle se fait sentir.  
Jean Klein
  La "Présente Eternité" est totalement étrangère au Temps est à l'Espace. Elle ne peut donc se situer dans aucun lointain, aucun passé, aucun futur . Elle est par essence la Réalité "hic et nunc" (ici et maintenant). Cette Réalité échappant à toute catégorie mentale est par cela meme inexprimable, incommunicable et connaissable seulement par pur-expérience. Elle constitue l'arrière-plan d'ou la pensée et, par conséquent, le monde de la multiplicité, surgit et ou elle s'évanouit. Quand il y a activité mentale, cet arrière-plan est "conscience-témoin", absolument non-impliquée, et quand il ya cessation de l'activité mentale, il est "Conscience Pure" sans objet. C'est cet arrière-plan qui est notre véritable nature qui ne peut se révéler que spontanément, c'est-à-dire dans une attitude excluant tout effort, toute préméditation et tout intention. Cette réalité, étant informelle, échappe à toute qualification. Les termes traditionels de Paix et de Béatitude en donnent cependant la meilleur approche. Cet arrière-plan pourrait etre percu dans tous les intervalles entre deux pensées ou deux perceptions. Ces intervalles en effet, constituent une véritable ouverture sur l'instant Intemporel, c'est-à-dire la Présente Eternité. Mais ce qui empeche cette perception c'est la croyance que l'informel est iréel. De sorte que nous surimposons à cette perception de l'informel une idée de néant ou d'absence qui provoque un certain malaise. Ce malaise (peur du vide) nous précipite aussitot dans la recherche d'une autre pensée ou perception capable de combler le vide tant redouté.  
Jean Klein
  Celui qui ne désire que la vision de Dieu, rien d'autre, peut seul la découvrir, comprenez cela. Et la merveille des merveilles est qu'il atteint également la béatitude. Seule la scintillante conscience du Commencement participe à cette béatitude, car elle seule a la nostalgie de l'harmonie parfaite.  
Nisargadatta Maharaj
  En fait, il s'agit de réaliser directement et pour soi-même que dans l'instant présent, il est possible d'éprouver une plénitude totale, simplement en laissant toute chose être exactement comme elle est ! Dans l'ici et maintenant, il n'y a rien à changer, ni dans notre esprit, ni dans notre corps, ni dans nos conditions de vie, tout est parfait ! C'est ça la liberté : être libre de tous désirs y compris de celui d'être libre !  
Peter Fenner
  C'est tellement facile une fois que l'on a compris. Si simple et si direct ! Quand des choses agréables se présentent, comprenez qu'elles sont vides. Quand des choses désagréables se présentent, voyez qu'elles ne vous appartiennent pas ; elles passent. Ne vous liez pas à elles comme si elles étaient vous, ne vous voyez pas comme les possédant.  
Ajahn Chah
  Ce monde, extérieur et intérieur, se manifeste au centre de soi. Il consiste donc en conscience. Notre vraie nature est pure conscience, l'extérieur n'est donc rien ! La conscience est sans pensée, présente elle-même par elle-même. En elle et nulle part ailleurs apparaissent l'intérieur, l'extérieur, le Seigneur (conçu comme) séparé (de soi), l'action et les parties (du temps). Rien, absolument rien n'est séparé de la conscience. Ce qui se manifeste, c'est l'essence de la conscience avec tous ses aspects. L'homme qui s'ancre sans interruption dans la conscience atteint spontanément tout ce qu'il désire.  
Râmeshvar Jhâ
  Cette pure conscience est accessible entre deux pensées, entre veille et sommeil, au moment où l'on éternue, où l'on est surpris, perdu, endormis, réveillé, choqué, contrarié, paralysé, stupéfait, etc. On peut cultiver ces "samâdhi furtifs", ces moments atemporels pour nourrir les autres moments. Peu à peu, cet émerveillement imprègne tout, le plaisir comme la souffrance, la légèreté comme la lourdeur. Ou bien, on peut simplement "retourner" l'attention vers soi, dans un acte de pure conscience de soi. Dire "je". "Je", et non pas "je suis la conscience, je ne suis pas le corps". "Je" est le mantra ultime. Un "je" sans contraires, sans ennemis, un "je" qui n'est ni ceci ni cela, mais qui embrasse tout en lui, sans divisions, mais sans exclure non plus les formes infiniement variées. L'énoncer doucement, de manière vivante, c'est se reconnaître comme Seigneur, dit la Reconnaissance. Enoncez-le et il s'enoncera tout seul, comme une sorte d'extase permanente à l'arrière-plan de toutes les autres pensées et paroles.  
La vache cosmique
  Question : Au cours de mes méditations, lorsque le mental cesse de s'agiter pour faire place à un profond silence, je suis plongé dans un état de panique. Je n'arrive pas à m'expliquer cette peur soudaine de l'anéantissement qui s'empare alors de moi. Pourquoi est-ce que j'associe ce silence à la mort ? De quelle nature est donc ce silence ? Reponse : Cette peur soudaine de l'anéantissement est la dernière ligne de défense de l'ignorance, la peur à l'état brut. Lorsque cette peur vous sollicite, abandonnez-vous totallement à elle, sans la moindre restriction mentale ou corporelle. D'une part vous ne risquez rien. vous pouvez vous en assurer par l'usage de la raison. D'autre part vous ne le regretterez pas, je vous le promets. Laissez-vous emporter jusqu'au bout.  
Francis Lucille
  A chaque moment il y a une connaissance spontanée de tout ce qui se passe dans le présent, et cette connaissance simple, spontanée, sans effort est l'Esprit lui-même toujours présent. Même si vous pensez que vous ne le voyez pas, cette pensée même est lui. Ainsi, le stade de conscience ultime, l'Esprit intrinsèque lui même, n'est pas difficile à atteindre mais impossible à éviter. Et là est le grand secret bien gardé des écoles de pensées non duelles.  
Ken Wilber
  La pensée ne pense pas.  
Francis Lucille
  C'est le blocage au niveau du mental, de la pensée, qui empêche l'éveil dans le soi, le vécu. Lorsque le mental est libre du savoir et de l'anticipation, il est ouvert à l'inconnu, disponible à la toute possibilité.  
Jean Klein
  Tout surgit de la tranquillité qui est au delà de l'esprit, de la tranquillité qui est au delà de l'effort de s'affranchir des pensées, et tout s'y résorbe. Rien, absolument rien, ne peut affecter cette tranquillité. Le savoir objectif nous parvient par l'instrument organique adéquat, mais le silence de la conscience ne requiert aucun instrument.  
Jean Klein
  Il faut que l'âme, retirée de toutes les choses qui sont à l'extérieur, se retourne totalement vers l'intérieur, sans s'incliner vers aucune des choses qui sont à l'extérieur, mais, dans un non-savoir de toutes choses, et dans un non-savoir de soi-même, il faut devenir possédé par lui dans la vision, et, s'étant uni à lui, ayant en quelque sorte suffisamment conversé avec lui, venir annoncer à d'autres aussi, si cela est possible, ce qu'est le commerce de là-haut.  
Plotin
  Il n'y avait pas deux choses, mais celui qui voyait ne faisait qu'un avec ce qui était vu, comme si ce qui était vu n'était pas vu mais était uni à celui qui voyait.  
Plotin
  Et, puisque celui qui voit se voit alors lui-même, au moment où il voit, il se verra tel qu'il est, ou plutôt, il sera uni à lui­-même tel qu'il est, et il se percevra tel qu'il est, devenu simple. Mais il ne faut peut-être pas dire "il se verra", mais plutôt "il est vu", si toutefois il faut dire qu'il y a deux choses, ce qui voit et ce qui est vu, et non pas que ces deux choses n'en sont qu'une , ce qui serait un propos audacieux. Car, alors, au moment où il voit, celui qui voit ne voit pas, ne distingue pas et ne se représente pas deux choses ; mais, étant pour ainsi dire devenu un autre, il n'est plus lui-même, ni à lui-même, il appartient à ce qui est là-bas, et, étant devenu un, il appartient à l'Un, comme s'il avait fait coïncider le centre avec le centre. Car même ici-bas, lorsque deux centres coïncident, ils sont un et ne redeviennent deux que s'ils se séparent. Voilà pourquoi nous en parlons maintenant comme d'un autre ; et voilà pourquoi il est si difficile de parler de la contemplation : comment affirmer, en effet, qu'il est autre, si, quand on l'a contemplé, on ne l'a pas vu comme étant autre, mais comme faisant un avec soi-même ?  
Plotin
  Cette annihilation est si parfaite et habituelle en l'âme en ce degré ici que, toutes choses parfaitement réduites à rien, elle demeure comme suspendue en une immense vacuité ou nihilaité, sans pouvoir voir ni appré­hender chose aucune, ni même elle-même ; laquelle infinie vacuité, ou nihilaité, ressemble à la sérénité du ciel sans aucun nuage, et est une déiforme lumière. Or en cette lumière est aussi l'amour (non autre chose) qui doucement enflamme, brûle et allume l'âme, et ce si secrètement, simplement et intime­ment qu'elle ne cause nul mouvement ou motion de l'âme qui puisse empêcher cette sérénité, mais au contraire, elle en est si subtilement agitée et si doucement éprise qu'elle se fond, liquéfie et s'éva­nouit davantage, et est sa tranquillité et sérénité augmentée. Cette vaste solitude de nihilaité est cette soli­tude de laquelle l'Époux dit : Je la mènerai en solitude et parlerai à son coeur (Osée, 2,14). Et d'autant que cette immense spaciosité de nihilaité lui est maintenant comme habituelle, pour en avoir vu le fond par expérience, et cette amour comme connaturelle pour être fondue et transformée en elle, de là, dis-je, advient que le fait est continuel, à savoir l'habitude d'union, ou continuelle assistance et proche vision de cette essence.  
Benoit de Canfield
  Saisir et comprendre Dieu au-delà de toutes compa­raisons, tel qu'en lui-même il est, c'est être Dieu avec Dieu, sans intermédiaire [...] (Mais) quiconque souhaite comprendre cela doit être mort à lui-même, vivre en Dieu et tourner son regard vers l'éternelle Lumière au plus profond de son esprit où la vérité cachée se révèle [...] Cette clarté est si grande que le 'contemplatif plein d'amour, dans le fondement de l'être où il demeure, ne voit et ne sent rien qu'une incompréhensible Lumière ; et dans cette Nudité simple qui révèle toutes choses, il découvre, il ressent qu'il est cette même Lumière par laquelle il voit, et rien d'autre.  
Ruysbroeck
  Si tu pouvais t'anéantir toi-même, ne fût-ce qu'un instant ou même moins qu'un instant, alors tout ce que cela est en soi-même t'appartiendrait en propre.  
Maitre Eckhart
  Il y a quelque chose dans l'âme qui dépasse l'essence créée de l'âme, quelque chose que rien de créé ne touche, quelque chose qui n'est rien.  
Maitre Eckhart
  Si l'âme entre alors dans la Lumière sans mélange, elle est transportée en son Rien, et dans ce Rien, elle est tellement loin de son moi créé que sa puissance propre ne suffit plus à la ramener à son moi créé. Mais alors Dieu, lui qui n'est pas créé, saisit le rien de l'âme et accueille cette âme en lui-même.  
Maitre Eckhart
  Homme, si tu projettes ton esprit par delà l'espace et le temps, tu peux à chaque instant te mouvoir dans l'éternel.  
Angelus Silesius
  Dans cette claire vacuité où les pensées passées se sont évanouies sans trace aucune, dans cette fraîcheur où les pensées à venir ne sont pas encore : à l'instant où s'établit le mode naturel sans fabrications, Voici cette conscience qui, à ce moment, est en elle-même tout ordinaire, et dès que vous tournez votre regard nu sur vous-même, ce regard qui n'a rien à voir débouche sur la clarté, la Présence dans son évidence, nue et vive, c'est une pure vacuité qui n'a été créée d'aucune manière. Un état inaltéré où clarté et vide sont indivisibles, ni éternel puisque rien n'y existe vraiment, ni néant puisqu'il est clair et vif.  
Padmasambhava
  Même si on examinait avec attention l'univers entier, il serait impossible de l'y trouver. Il n'est pas possible de découvrir la bouddhéité en dehors l'esprit. Quand bien même, ne reconnaissant pas cela, vous rechercheriez l'esprit à l'extérieur, comment pourriez-vous vous trouver vous-même en vous cherchant ailleurs ?  
Padmasambhava
  La réalisation de soi n'est pas le résultat de pratiques spirituelles. C'est la dissolution de la notion même du chercheur, de la notion de cause et d'effet. Il peut y avoir de nombreuses pratiques spirituelles, mais il n'existe jamais de chercheur spirituel ! Qu'est-ce qui peut être fait pour atteindre sa vraie nature ? Cette notion "d'atteindre" est en elle-même le problème. Comprenez qu'il n'y a pas de "vous" séparé qui puisse atteindre quoi que ce soit. Il n'y a rien à réaliser, pas "d'autre" à réaliser, vous, vous-même, êtes Parabrahman (la Réalité Suprême).  
Nisargadatta Maharaj
  L'éveil est la réalisation que tout ce qui est arrivé - toute cette idée qu'il est un "moi" - est un mensonge. En ce moment même, vous êtes occupé à faire semblant d'être assis ici et de me regarder. Vous faites semblant d'être assis ici à me regarder en essayant d'en tirer quelque chose. En fait il n'est personne d'assis ici et rien à obtenir. Si vous le voulez, vous pouvez fermer les yeux et sentir l'énergie que vous pensez être "vous". C'est comme un jaillissement vital... Pour certains, c'est le sentiment "j'existe". Mais cette énergie, ce sentiment de "vous" étant là, n'est en fait pas vous. Ce sentiment émanant de qui vous croyez être - ce sentiment de vitalité et d'énergie - c'est être. Simplement être. Vous pensiez que c'était vous - c'est simplement purement être. Ce n'est pas qui vous êtes, - c'est ce que vous êtes. Jamais venu, jamais parti - cela a toujours été là. Ce que vous êtes est simplement être, présence, vie. Vous êtes vie, vie se produisant, mais n'arrivant à personne. Être assis sur cette chaise ne vous arrive pas à vous, - être assis là est ce qui arrive et n'arrive à personne. Il n'est qu'être. Vous êtes l'être même - l'être divin. Et c'est si frappant car où que vous alliez, il y a être. Quoique vous fassiez en apparence, il y a être. Quoiqu'en apparence vous ne fassiez pas, il y a être. Il y a toujours eu être, quoi que vous ayez apparemment fait ou pas fait, quels que soient la bassesse, la folie, l'ignorance ou l'égoïsme où vous imaginez vous trouver. Tous ces traits naissent en ce que vous êtes, qui est être. Tout ce qu'il y a est être. Et surgissant de cet être il y a l'idée que "vous" existez. Il ne s'agit que d'une idée, de la simple pensée qu'il y a quelqu'un. Alors, vous le voyez bien, comment est-il possible que qui­conque ait besoin de faire quoi que ce soit pour que se produise l'illumination ? Il n'est personne - il n'est qu'être - comment alors personne pourrait faire quoi que ce soit ? Pourquoi personne devrait-il devenir quelque chose, quand tout ce qu'il y a n'est que semblant ? Devrait-il devenir un semblant meilleur ? L'éveil n'a strictement rien à voir avec vous. Vous n'êtes qu'un rôle dans une pièce. Tony Parsons est un simple assemblage de caractéristiques -c'est ce qui est assis ici, un assemblage de caractéristiques associé à un corps/mental. Mais ce que vous êtes est l'être, la tranquillité d'où survient tout ceci. En fait, tout ce qui est assis là est tranquillité, être, présence - appelez-le comme vous voulez.  
Tony Parson
  Le Soi est seulement être et non pas être ceci ou cela. La Félicité n'est pas quelque chose à atteindre. Vous êtes toujours Félicité. Le désir de Félicité provient de votre sentiment d'être incomplet. Qui éprouve ce sentiment ? Cherchez. Pour faire de la place quelque part, il suffit d'enlever ce qui encombre. La place ainsi dégagée n'a pas été ajoutée. Mieux encore, la place existait déjà même quand le lieu était encombrée.  
Ramana Maharshi
  Il est important de toujours se rappeler ceci : le principe du non-ego ne signifie pas qu'un ego existait en premier lieu, et que les bouddhistes l'ont supprimé. Cela veut dire, au contraire, qu'il n'a jamais eu d'ego à l'origine, que cet ego n'a jamais existé. Cette réalisation est appelée le "non-ego".  
Sogyal Rinpoché
  La base d'une "vraie" compréhension est vraiment simple : la totalité de la manifestation est une apparition dans la Conscience. Cette apparition surgit précisément comme le rêve personnel dans le sommeil — le rêve de la vie éveillée et le rêve personnel ne sont pas différents qualitativement parlant ; le fonctionnement de la manifestation est un processus impersonnel et auto-généré dans le phénoménal et il se déroule à travers les milliards d'instruments que sont les êtres sensibles.  
Ramesh Balsekar
  Tous les phénomènes ne sont que dimension ouverte, Félicité et liberté absolue. L'esprit libre et heureux, Je chante ce joyeux chant. A regarder son propre esprit, la source de toutes perceptions, il n'apparaît que claire vacuité, rien de concret à prendre pour réel. Transparente présence totalement ouverte, sans dehors ni dedans et partout présente, sans limite ni direction. Le champ immense de la vue, état naturel de l'esprit, est semblable à l'espace : sans milieu, sans pourtour ni référence. A l'aise et détendu, laissant chaque expérience telle qu'elle est, j'ai atteint l'immense plaine de l'espace absolu. Me fondant dans l'espace de la vacuité sans limite ni frontière, tout ce que je vois et entends, esprit, ciel, tout devient un. Et jamais ne surgit l'idée que ces choses sont différentes et distinctes. Dans l'espace absolu de la conscience claire, toutes choses se fondent en une seule saveur. Relativement pourtant, chaque phénomène est clair et distinct : Merveille !  
Shabkar
  Vous êtes la Conscience. Vous êtes cela en lequel tout apparaît. Le monde, le corps, les pensées - tout apparaît en vous. Vous n'êtes pas séparé de quoique ce soit. Vous êtes la source et l'apparition de tout ce qui est. Vous n'avez pas à aller ou que ce soit, ou faire quoique ce soit pour que cela soit évident. C'est la chose la plus évidente. Vous l'oubliez toujours, le tenant pour acquis.  
Nathan Gill
  Car ce qui t'est le plus proche, voilà ton ennemi : cette multiplicité d'images, qui cachent en toi le Verbe, et s'étendent sur lui, empêche cette naissance en toi, sans que pourtant cette paix te soit entièrement enlevée. Cette paix ne peut, il est vrai, toujours régner en toi. Mais c'est par elle, pourtant, que tu deviendras mère spirituelle de cette naissance. Une telle mère doit souvent établir en elle ce plein silence, afin de s'habituer à le faire; l'habitude lui en donnera une certaine maîtrise, car ce qui n'est rien pour un homme exercé, paraît tout à fait impossible au novice inexercé. C'est en effet l'habitude qui donne la maîtrise.  
Jean Tauler
  Le secret du 'maintenant' est de sentir ce 'maintenant' directement, non pas en tant que ce qui s'y passe, mais en tant que champs sous-jacent. Ceci constitue la présence, 'je suis', et 'je suis' est l'essence de l'être.  
Eckhart Tolle
  Il n'y a rien à acquérir. Lâchez tout l'imaginaire et réalisez qui vous êtes. La connaissance de soi est détachement. Tout désir est du à un sens d'insuffisance. Lorsque vous savez que vous ne manquez réellement de rien, que tout ce qui est, est vous et vôtre, le désir s'éteint naturellement.  
Nisargadatta Maharaj
  Maintenant un point important. Si vous pensez que tout est impermanent, toutes vos pensées vont progressivement se dévider. Quand vous réfléchissez à l'impermanence de toutes choses, vous voyez que tout suit le même chemin, tout a ce caractère impermanent. Lorsqu'une formation mentale apparaît, tout ce que vous avez à dire, c'est : "Oh, encore une autre !".  
Ajahn Chah
  On m'a souvent demandé, quel était, à mon avis, le secret qui se cachait derrière le sourire du Bouddha. C'est, et ce ne peut-être que cela, qu'il sourit sur lui-même pour avoir cherché si longtemps ce qu'il possédait déjà.  
Paul Brunton
  Dans l'illusion, il n'y a que la peur et le déni. Le déni de la peur est la motivation de toutes les activités humaines. Peur, tout tourne autour de la peur. N'êtes-vous jamais fatigué d'avoir peur et de vous battre ? La réponse est : arrêtez de vous battre, allez dans la peur. La cause de l'insatisfaction ne trouve pas dans les choses et les situations, mais dans la resistance. S'accrocher est la cause de la souffrance, lâcher est la solution.  
Jed McKenna
  Il n'y a pas plus grand mystère que celui-ci : étant la réalité, nous cherchons à atteindre la réalité. Nous pensons que quelque chose nous cache cette réalité et que cela doit être détruit pour pouvoir l'atteindre. C'est ridicule ! Un jour viendra où vous rirez de vos efforts passés et ce qui sera présent ce jour-là l'est déjà complètement ici et maintenant.  
Ramana Maharshi
  Les gens apprennent tout ce qu'on leur enseigne. Ce qu'ils étaient avant d'avoir appris tout cela, personne n'y prête attention. Tout ce que vous pouvez oublier, n'est pas l'éternel, ce ne peut être la vérité. C'est pourquoi, vous ne pouvez pas oublier votre vraie nature, et c'est également pourquoi vous ne pouvez pas vous en rappeler. Tout ce que vous oubliez n'est pas la vérité, rappelez-vous toujours de cela.  
Nisargadatta Maharaj
  Si vous repoussez le phénomène, il vous engloutit. Si vous poursuivez le vide, vous lui tournez le dos.  
Sin Sin Ming
  Lorsqu'on sent l'éveil tout proche, mais qu'on n'est pas "dedans", on a envie d'y "entrer". Et c'est justement cette envie qui nous maintient "au-dehors", car elle souligne notre frontière avec ce Tout dans lequel on aimerait s'immerger. En fait, il faut ne pas vouloir y entrer. Il ne suffit pas de ne pas vouloir y entrer : il faut ne pas vouloir y entrer. La passivité ne mène à rien. Il faut être actif, mais une activité entièrement occupée par l'attente — plus encore, entièrement satisfaite par l'attente. Bien souvent, on sent monter en soi une vague dont on pense qu'elle pourrait nous propulser au-delà de soi. Et on se met en tâche de la renforcer. C'est là qu'on gâche tout. Comme si elle avait besoin de notre aide. Quelle arrogance. Et pourtant, elle a besoin de nous. De notre présence. Elle a besoin qu'on soit là, qu'on se tienne face à elle, qu'on croie suffisamment en soi et qu'on s'aime assez pour rester ainsi tout nu face à elle, sans rien lui apporter, que notre seule présence. Tout est là. On est encore face à "rien", et à ce moment-là, ce qui est, au sens fort, c'est notre attente. Non pas son but, mais l'attente elle-même. Tout le reste, ce sont des projections du désir. De l'évanescent. Mais l'attente, elle, est réelle. Si on parvient à la laisser seule être, à prendre appui sur elle, et non pas sur l'objet qui la soulagerait, on prend appui sur la seule parcelle d'être qu'on a à sa disposition. Aussitôt qu'on le fait, qu'on pose le pied sur la réalité de cette attente, c'est comme si le fond de la conscience cédait, et nous faisait basculer dans l'Être.  
Joaquim
  Ça c'est la grande misère, de vouloir devenir, de vouloir être libre demain, quand je n'aurai plus de peur, quand je ne serai plus comme ceci, comme cela. Ça c'est la souffrance. Mais même cette prétention, vous la quittez également, tous le soirs. A un moment donné, on découvre le mécanisme en soi. C'est très clair : dès que vous prétendez, vous souffrez ! Quand vous ne prétendez rien, il y a une tranquillité. La tranquillité est toujours maintenant, elle ne dépend de rien. Vous n'avez pas besoin de devenir, d'apprendre, d'étudier, de vous purifier : vous avez besoin d'arrêter de prétendre d'être quoi que ce soit. C'est ce que fait un enfant ! (...) Il y a uniquement l'écoute, sans avoir la prétention d'être autre chose que ce qu'on entend. Vous écoutez. (...) La colère, c'est ce qu'il y a de plus haut en vous, c'est ce qu'il y a d'essentiel. C'est maintenant. Si vous l'écoutez, si vous la sentez, c'est là que vous êtes libre. C'est maintenant. Mais si vous essayez d'écarter cette colère, parce que ça vous empêche de quelque chose, ça c'est un ajournement. Sentez ce que vous sentez maintenant. C'est à vous, c'est ce qu'il y a de plus précieux en vous. Comment vous le savez ? Vous le sentez maintenant. Il n'y a rien d'autre. Laissez cela totalement vous remplir. C'est ça la tranquillité. Vous ne pouvez pas vous libérer demain, vous ne pouvez pas vous libérer dans une seconde, c'est maintenant. Vous n'avez rien à faire. Ne faites rien : vous ressentez. Il n'y a rien d'autre. (...) Sentir, ça veut dire aimer, ça veut dire : dire oui. (...) C'est fatigant de penser. Mais quand vous accueillez quelque chose, il ne reste que l'essentiel : c'est l'accueil. Ce que vous accueillez n'a pas d'importance. (...) Il n'y a rien à comprendre dans l'essentiel. Vous écoutez, Il n'y a personne qui écoute, il n'y a rien qui est écouté, il y a écoute. C'est ça la méditation. Ce qui se présente, c'est exactement ce qui est nécessaire. Comment vous le savez ? Parce que c'est là ! (...) À un moment donné, vous ne cherchez plus à être moins ceci et plus cela, à être sans peur, à être sans désir : vous ne cherchez rien. On peut appeler cela une forme de respect, un respect pour la réalité, pour ce qui est là dans l'instant. C'est le respect pour l'essentiel. L'essentiel ce n'est pas quelque chose qui est caché derrière l'apparence, l'essentiel c'est ce qui est là, c'est ce que vous sentez dans l'instant. Il n'y a rien d'autre que ça. Là il n'y a rien à comprendre, il n'y a tout simplement rien. (...) Ça c'est l'essentiel, c'est la beauté. Je dirais que cette disponibilité va s'étaler dans votre vie, jusqu'au moment où vous voulez ce qui est là, parce que ce qui est là, c'est ce qui doit être là. C'est vous-même, il n'y a rien d'autre. (...) Vouloir être libre, c'est la prison. La liberté n'a pas de place pour quelqu'un de libre. On ne peut pas devenir libre : c'est très important, sur un certain plan, de comprendre cela. Sinon, il y a toujours une tension, toujours un dynamisme vers la liberté, toujours une insatisfaction. C'est une forme d'affront à la divinité de penser qu'il y a une quelconque autonomie. (...) Si vous voulez vous trouver dans la méditation, il n'y aura jamais de méditation. La méditation vous trouve. (...) On ne peut rien comprendre ! On peut uniquement ramener à sa mémoire ce quelque chose qui est la totalité. Alors vous respectez ce que vous ne pouvez jamais comprendre. Vous allez voir que c'est vous-même, parce qu'il n'y a rien qui soit à l'extérieur. Tout ce que vous rencontrez dans la vie, c'est pas autre chose que vous et c'est exactement ce dont vous avez besoin pour vous rendre compte de ça. (...) Vous ne devez pas écouter. C'est vous qui êtes ce qui est écouté. Il y a écoute. Vous n'écoutez pas. Si vous écoutez, il n'y a pas écoute, il y a agitation. Si vous méditez, il n'y a pas de méditation, il y a un méditant. Personne n'écoute. Un bruit, une sensation : ça jaillit, ça disparaît. Vous apparaissez, vous disparaissez. Vous n'écoutez jamais, vous ne méditez jamais. C'est ça l'écoute. C'est ça qui est là, maintenant. Le reste, ça s'en va.  
Jean Bouchard d'Orval
  L'observation surpasse la compréhension. Observer, c'est ÊTRE.  
Niina
  Nous comprenons profondément que ce n'est pas le désir de guérir ou de s'améliorer qui amène le changement espéré, mais que ce désir même nous crispe dans une attitude de non-accueil envers nous-même. Tant que je veux me changer, je ne m'écoute pas. Ne m'écoutant pas, je ne connais pas ce qui se vit réellement en moi et n'en ai qu'une idée mentale.  
Hélène Naudy
  La méditation est l'art de l'intimité avec soi-même.  
Richard Moss
  Le grand cadeau que mon maître Papaji m'a transmis de son propre maître, et à nous tous, c'est le cadeau du silence. Aucun dogme, aucune croyance, aucune religion, aucun pré-requis, parce que tu es déjà tout ce dont tu as besoin, tout est déjà ici. Il suffit de vouloir se détourner de tout autre chose, d'être fidèle à ce silence vivant, qui est ton propre coeur. Si tu n'es rien de ce que tu crois être, si tu n'es pas ces rôles que tu joues, si tu veux bien de detourner de tous ces rôles et dire que tu n'es pas ça, reconnaître que tu n'es pas ce corps, alors qu'es-tu ? La question émerge : "Qui suis-je ?" Et la réponse vient directement du silence. Tu te tournes vers ce silence, et le silence se révèle lui-même à toi. Et tu connaîtras la vérité. Simplement rester nu et seul, là, et te faire face. Voilà la grande bonne nouvelle, et c'est possible pour chacun d'entre nous.  
Eli Jaxon Bear
  Vous êtes toujours concerné par votre propre bonheur, et je vous dis qu'une telle chose n'existe pas. Le bonheur n'est jamais vôtre, il existe lorsque le "je" n'est pas.  
Nisargadatta Maharaj
  La sentinelle de la paix laisse les sirènes mentales chanter, car son hymne intérieur est la symphonie vivante de l'univers silencieux, calme et tranquille.  
David Ciussi
  Pourquoi attendre ? Qu'attendez-vous exactement ? Est-ce que quelqu'un va vous donner ce que vous avez toujours voulu ? Est-ce qu'un train descendant du ciel va vous apporter toutes sortes de surprises ? Rien de ce qui pourrait jamais arrivé ne peut être aussi précieux que ce que vous êtes. Qu'est-ce qui vous empêche d'être, d'être présent, si ce n'est votre espoir du futur. L'espoir de quelque chose de différent vous maintient dans la recherche d'un rêve futur. Mais c'est une illusion, un mirage, vous n'y parviendrez jamais. Ce mirage vous empêche de voir l'évidence de l'Etre si précieux. C'est une déformation, une grande incompréhension de ce qui peut vous satisfaire. Lorsque vous suivez le mirage, vous vous rejetez vous-même.  
A.H. Almaas
  Le souvenir de l'éveil n'est déjà plus l'éveil. C'est comme un homme sur un bateau en mer qui fait tomber son épée par dessus bord, et qui fait une marque sur la coque à l'endroit où elle est tombée à l'eau.  
Mooji
  Pour avoir médité longtemps je ne peux qu'encourager cette action consciente : s'exercer à la présence, jusqu'à ce qu'elle devienne naturelle, sans jugement ni but. Oui, cette action est nécessaire. Et pour la réalisation le Soi sait ce qu'il a à faire !  
Sunyata
  Ce que tu as en tête, abandonne-le.
Ce que tu as en main, donne-le.
Ce qui t'advient, ne l'esquive pas.
Va à ta recherche, et là où tu te trouves, quitte-toi !  
Unknown
  Rappelez-vous que les pensées ne sont que le produit de la conjonction fugace d'un grand nombre de facteurs. Elles n'existent pas par elle-même. Aussi, dès qu'elles surgissent, reconnaissez leur nature qui est vacuité. Elles perdront aussitôt le pouvoir d'engendrer d'autres pensées, et la chaîne de l'illusion sera rompue. Reconnaissez cette vacuité des pensées et laissez ces dernières se relâcher dans la clarté naturelle de l'esprit, limpide et inaltérée.  
Dilgo Khyentse Rinpoche
  Quand un rayon de soleil frappe un morceau de cristal, des lumières irisées en jaillissent, brillantes mais insubstantielles. De même, les pensées, dans leur infinie variété (dévotion, compassion, méchanceté, désir), sont insaisissables, immatérielles, impalpables. Il n'en est pas une qui ne soit vide d'existence propre. Si vous savez reconnaître la vacuité de vos pensées au moment où elles surgissent, elles s'évanouiront. La haine et l'attachement ne pourront plus ébranler votre esprit, et les émotions perturbatrices cesseront d'elle même. Vous n'accumulerez plus d'actes néfastes et, de ce fait, vous ne causerez plus de souffrances. Voilà l'ultime pacification.  
Dilgo Khyentse Rinpoche
  Rien ne s'est jamais produit dans le passé : cela s'est produit dans le présent. Rien ne se produira jamais dans le futur : cela se produira dans le présent.  
Eckhart Tolle
  Quand vous regardez totalement le moi, il se dissout, parce qu'il ne peut survivre à la lumière d'une intense conscience.  
Eckhart Tolle
  "Je pense" est un énoncé aussi faux que "je digère".  
Eckhart Tolle
  La conscience transcende toujours ce dont elle a conscience. Si ma pratique vise à essayer de connaître 'ça', alors je suis voué à l'échec.  
Richard Moss
  La réalisation est à la portée de chacun, elle ne fait aucune différence entre les aspirants. Les obstacles ne sont rien d'autre que ce doute même que vous avez d'être capable ou non d'y arriver, et aussi l'idée en vous : je n'ai pas réalisé. Libérez-vous de ces obstacles.  
Ramana Maharshi
  Restez calme, ne vous troublez pas et la sagesse et la force viendront d'elles-mêmes. Il est inutile de soupirer après. Attendez dans le silence du coeur et du mental.  
Nisargadatta Maharaj
  Le plus grand cadeau que nous puissions offrir à nous-même et aux autres, c'est la qualité de notre attention.  
Richard Moss
  Voir Dieu c'est avoir la révélation de sa propre présence. C'est seulement quand le corps est délié du mental que l'Esprit ou le Soi peut se reconnaître lui-même. Aussi longtemps que l'on se croît différent de l'Esprit, on empêche cette révélation; aussi longtemps que l'on vit comme une entité séparée, on se prive soi-même de la vision. Dans son invitation à prendre le "faible" en exemple, Jésus nous montre la simplicité requise pour la découverte de notre vraie nature. C'est une sorte d'innocence qui est à l'abri des concepts. La présence de cette simplicité et de cette innocence annulle, invalide, la fuite dans le temps, et elle est plus facilement saisie par les gens simples, qui vivent une vie quotidienne ordinaire, que par les intellectuels, plus doués à jouer avec les concepts.  
Émile Gillabert
  La non-dualité dans la vie quotidienne consiste à voir les choses telles qu'elles sont et à nous débarrasser d'un mouvement intérieur inutile qui, à chaque instant, refait le monde à sa façon, est en conflit avec les événements tels qu'ils se déroulent. Nous croyons connaître la réalité, mais en fait, à notre insu, nous ne connaissons rien d'autre que nos désirs et nos craintes sans cesse projetés sur le monde. Nous n'avons jamais vu le monde lui-même. La non-dualité dans la vie quotidienne, c'est tout d'abord la prise de conscience de notre refus face au monde tel qu'il est puis le redressement patient, dans tous les détails de l'existence.  
Véronique Loiseleur
  Le conseil que je vous donnerai est encore plus facile à suivre : souvenez vous seulement de vous. Le "Je Suis" est suffisant à la guérison de votre mental et pour mener au-delà. Il ne vous faut qu'un peu de confiance. Le bon sens, lui aussi, vous enseignera que pour assouvir un désir il faut que vous gardiez votre mental fixé sur lui. Si vous voulez connaître votre nature vraie, il faut que vous soyez présent à votre mental jusqu'à ce que le secret vous soit dévoilé.  
Nisargadatta Maharaj
  Il n'y a rien de particulier à faire pour être ce que nous sommes de toute éternité. Tout effort est une projection de l'esprit qui se tend en vue d'acquérir quelque chose. La Réalité ne peut être objet de quête ou de méditation. Rien n'est hors d'elle. Prenons simplement la position de témoin de toute activité du corps et du mental. Les manifestations innombrables ne sont pas moi, ni à moi, mais un jeu de la vie. Demeurons silencieux, détachés de tous les phénomènes. Notre nature véritable est paix. Elle n'est pas liée aux actions du corps et du mental. L'ignorance est de s'identifier à ceci ou à cela.  
Nicole Montineri
  Comme lorsqu'on laisse la fenêtre ouverte et que l'air entre à sa guise, la méditation c'est tout ce que l'air apporte, c'est tout ce qu'est le vent. Mais si vous êtes aux aguets, si vous attendez que le vent s'engouffre par la fenêtre parce que vous l'avez ouverte, jamais le vent ne viendra. Il faut qu'elle soit ouverte par amour, par affection, en toute liberté, et pas dans l'attente de quelque chose. Et voilà ce qu'est cet état de beauté, cet état de l'esprit qui voit mais ne demande rien.  
J. Krishnamurti
  Se préparer, oui... dégager l'accès à l'espace lumineux et paisible, à l'instant cosmique où la Vérité sera vue par Elle-même, en Elle-même. La préparation n'est pas un remplissage de savoirs, une acquisition de moyens et d'exercices qui ne feraient que renforcer l'attachement à d'apparents progrès. C'est au contraire une mort perpétuellement renouvelée, qui nous engage dans un état d'attention recueillie, dans la pleine conscience de ce qui surgit puis se résorbe. (...) Il n'y a pas d'efforts à faire pour être ce que nous sommes de toute éternité. L'effort est uniquement mental, et l'esprit ne pourra jamais découvrir ce qui est infiniment plus vaste que lui. La méditation est seulement utile pour observer le processus des pensées qui viennent et notre attachement à celles-ci. Il est naturel que les pensées surgissent, c'est une forme d'énergie, dont l'origine est pure. Le problème vient lorsque le moi s'en saisit et les retient pour se renforcer, se donner l'illusion qu'il existe. Nous devons arriver à les laisser s'en aller aussi facilement qu'elles ont surgi, sans effort particulier de notre part. Ainsi, l'espace de silence qui est notre véritable nature n'est plus encombré et nous sommes accueil. La paix est notre véritable essence, celle de la conscience. Il n'y a pas d'effort à faire pour y accéder. La notion d'éveil ne concerne que l'ego. Dans la Réalité, il n'y a pas d'éveil. Nous sommes de toute éternité au sein de la lumière, de l'énergie d'amour, tous ensemble. Nous sommes cette énergie de vie, nous sommes la Vie. Personne ne sort du Tout.  
Nicole Montineri
  L'éveil est la découverte que notre vraie nature, notre essence, est au-delà des pensées. En nous, au centre de nous-mêmes, existe un espace qui les transcende, qui demeure libre de toutes les pensées qui surgissent. Cet espace est immobile, vaste, lumineux et accueille en lui les pensées qui le traversent sans l'affecter. En nous éveillant à l'espace de notre vraie nature, nous nous libérons de nos pensées mais aussi de nos souffrances. Car notre souffrance psychique provient de notre identification aux pensées, aux jugements qui nous entrainent dans leur ronde infernale. Ce n'est pas en luttant contre les pensées par d'autres pensées que nous sortons des affects tristes, mais en découvrant l'espace de la claire lumière qui est déjà libre de toutes les pensées, de toutes les images, de toutes les mémoires. Lutter avec une pensée contre une pensée accroit leur force. S'éveiller à la présence-absence au coeur de notre être nous délivre d'une manière soudaine du mental en nous hissant au-delà de lui. Le soleil est toujours brillant et le ciel est toujours bleu au-dessus des nuages : il suffit de prendre l'avion pour s'en rendre compte !  
José Le Roy
  Lorsque l'absence d'effort devient essentielle, elle s'affirme d'elle-même, vous n'avez pas à régenter la vie, laissez-vous simplement porter par son flux, et consacrez-vous entièrement à cette tâche du moment présent qui est de mourir maintenant au maintenant... Le chercheur doit disparaitre. Vous êtes ce que vous cherchez. Plongez profondement en vous-même. Cherchez ce qui est permanent dans le transitoire, réel dans l'irréel. Developpez l'état de témoin. Gardez simplement à l'esprit le sentiment "je suis", fondez-vous en lui.  
Nisargadatta Maharaj
  Vous pouvez observer l'observation mais pas l'observateur. Vous vous savez être l'ultime observateur par une intuition directe et non par un raisonnement logique fondé sur l'observation. Tout ce qui arrive pointe, comme l'aiguille aimantée vers le nord, sur votre existence en tant que centre de perception. Négligez l'aiguille et prenez conscience de ce vers quoi elle pointe. C'est très simple, mais cela doit être fait. C'est la persistance avec laquelle vous maintenez le retour vers vous qui est importante.  
Nisargadatta Maharaj
  Apprivoiser JE SUIS, c'est apprivoiser l'habitude d'accomplir l'acte de vigilance pure, instant après instant, dans la perfection et le bon sens absolu du OUI d'accueil à ce qui est.  
Alexandre Quaranta
  Q: Mais n'est-il pas comique que le "je" cherche le "je" ? Est-ce que la formule "Qui suis-je" ne devient-elle pas en définitive vide de sens ? Ou vais-je me poser cette question "qui suis-je" sans fin, comme la répétition d'un mantra ? R: La recherche de Soi n'est certainement pas une formule vide ; et c'est plus que la répétition d'un mantra. Si la recherche "qui suis-je" n'était qu'un vaine question mentale, elle ne serait pas de grande valeur. Le but de cette recherche de Soi est de concentrer l'esprit entier sur sa source. Ce n'est plus alors le cas d'un "je" à la recherche d'un autre "je". Encore moins la recherche de Soi n'est -elle pas une formule vide car elle implique une intense activité de l'esprit dans son entier pour demeurer stablement dans la pure conscience de Soi. La recherche de Soi est le moyen le plus infaillible, le plus direct, pour réaliser l'inconditionné, l'Être Absolu que vous êtes en réalité.  
Ramana Maharshi
  Le point de vue ultime est qu'il n'y a rien à comprendre. Comprendre est une complaisance envers les acrobaties de la pensée. Tous ces éléments spirituels sont dans l'illusoire. Toutes vos activités matérielles et spirituelles appartiennent à cette illusion. La conscience doit connaître la conscience débarrassée du sensoriel. Vos concepts obstruent le chemin. Ce que vous êtes est sans forme, ne peut pas être observé, vous ne pouvez pas le savoir. Vous ne pourrez jamais "connaître" le Soi. Vous devez "être ça" et en rester là, ne plus en bouger. Une fois jeté tous les concept, y compris "je suis", ce que vous êtes est grand ouvert. Parce que vous êtes, l'univers est. Ce que vous êtes, vous l'êtes sans modifications. Vous êtes, vous savez que vous êtes. Abandonnez vous et tout vous sera révélé. C'est au-delà de la compréhension parce que ce n'est pas conceptuel.  
Nisargadatta Maharaj
  Cet esprit primordialement pur est toujours en plénitude et sa luminosité éclaire toutes choses. Ne l'ayant pas réalisé, les gens du commun confondent cet esprit avec leur conscience ordinaire. Leur conscience ordinaire les obscurcit et ils n'aperçoivent pas la subtile clarté de leur être fondamental. Car quand on saute directement dans le non-esprit, l'être fondamental se manifeste de lui-même, comme la grande roue du soleil qui s'élève dans l'espace vide en illuminant tous les horizons sans rencontrer le moindre obstacle.  
Houang Po
  C'est le silence qui guérit. En un instant plus rapide qu'un clin d'oeil, le silence vous guérit de l'idée d'être quelqu'un.  
Yolande
  Seule la Vérité est et vous êtes Cela ! Vous êtes la Conscience immuable en laquelle tout apparaît. Nier cela est souffrir, le reconnaître est la Libération. Ce n'est pas une difficulté de le reconnaître puisque c'est ce que nous sommes en Essence. Pointez simplement "Qui suis-je ?" et regardez attentivement. Ne faite aucun effort ni ne générez aucune pensée. Regardez intérieurement avec une totale dévotion et restez Ainsi.  
Papaji
  Vous n'avez pas à éliminer le faux "je" ! Comment le faux "je" peut il s'éliminer lui-même ? Tout ce qu'il vous faut, c'est découvrir son origine et y demeurer. Vos efforts ne peuvent pas vous mener plus loin. Le "par delà" prendra soin de lui-même. Là vous n'y pouvez plus rien. Aucun effort ne peut vous permettre de l'atteindre. Le sentiment de n'avoir pas réalisé est l'obstacle à la réalisation. La question "qui suis-je" n'est pas une invitation à analyser l'esprit pour en arriver à un certain nombre de conclusion quant à sa nature. Pas plus qu'elle n'est un mantra. Elle est simplement un outil facilitant le déplacement de l'attention, des objets de pensée et de perception vers celui qui perçoit, qui pense. La solution à la question "qui suis je ?" ne doit pas être trouvée dans ou par l'esprit puisque la seule réponse est la constatation expérimentale de la non existence de l'esprit.  
Ramana Maharshi
  Q: Pendant que l'on écoute l'instructeur exposant la perspective spirituelle, tout paraît facile, mais, par la suite, il semble que nous ayons quitté notre véritable centre. Comment devons-nous comprendre cela ? R: En écoutant exposer la vérité, notre écoute est toute réceptivité, se laissant imprégner par ce qui est proposé, le laissant prendre corps et vie en nous. Plus tard, les anciennes routines qui ont été rompues peuvent reprendre leur cours dans la vie de tous les jours. Vous devez les objectiver, et ainsi vous pourrez vous situer hors de leur champ d'action ; elles disparaîtront grâce à votre non-complicité avec elles, ce qui va vous remettre dans la position axiale que vous avez vécue en présence de votre maître spirituel. Cette approche, cette béquille vous quittera au fur et à mesure que l'expérience deviendra plus fréquente.  
Jean Klein
  L'éveil est l'éveil qui s'éveille sans s'éveiller. L'éveil qui s'éveille est l'éveil en rêve. Le soleil de midi ne fait pas d'ombre. L'illumination vraie ne brille pas.  
Shosan Suzuki
  Comme un artiste épouvanté
Par le démon qu'il peint,
Celui qui souffre dans le samsara
Est épouvanté par sa propre imagination.
Comme un homme tombé dans les sables mouvants
Se démène et lutte
Ainsi les êtres pensants se noient
Dans le chaos de leurs propres pensées.  
Nagarjuna
  Nous ne méditons pas sur une chose ou sur une autre, nous méditons sur la Présence en nous, qui est en fait l'attention elle-même, et, comme son nom l'indique, cette Présence demeure toujours présente, qu'il y ait "distraction" ou non. Sans cette Présence, nous ne saurions pas que quelque chose vient nous distraire ! La "distraction" n'est qu'une nouvelle forme assumée par la Présence. Quand nous faisons de la Présence la totalité de de la méditation, comment pouvons-nous être dérangés ?  
Jean Bouchart d'Orval
  Le SOI est simplement la vie dans sa totalité, cette vie est permanente, toujours présente, mais le chercheur n'est pas toujours Présent à Lui-même, il est souvent, très souvent distrait, il regarde souvent ailleurs, il se disperse, s'égare dans des voies secondaires, dans des pensées, des principes, des concepts, des croyances, des pratiques etc... Tout cela fait obstruction au rayonnement permanent et tout naturel de cette Base qu'est le Soi. Et cela donne l'impression, lorsqu'un déclic se produit, qu'il est extérieur à nous... Il n'en est rien, ce déclic est un petit aperçu du Soi et il s'est "produit" parce qu'à ce moment précis, nous étions en harmonie totale avec cette fameuse Base, le Soi. Plus nous serons présents à Nous-même, plus ces déclics auront le loisir, la possibilité de nous envahir, de nous façonner, de nous transformer et, pour utiliser les expressions de notre petit Soeur Elisabeth, de nous ensevelir en Lui (le Soi). La recherche, le cheminement, la quête de Ce Bonheur que tu pressens est indispensable jusqu'au moment où c'est ta nature véritable, qui, grâce à ta démarche et tout ce qu'elle contient (essentiellement cette formidable Envie toute Amoureuse d'être éternellement heureuse) s'imposera d'elle-même parce qu'enfin tu y adhéreras totalement et sans aucune retenue.  
Bernard
  Le bonheur ne se trouve pas avec beaucoup d'effort et de volonté mais réside là, tout près, dans la détente et l'abandon. Ne t'inquiète pas, il n'y a rien à faire. Tout ce qui s'élève dans l'esprit n'a aucune importance parce que n'a aucune réalité. Ne t'y attache pas. Ne te juge pas. Laisse le jeu se faire tout seul, s'elever et retomber, sans rien changer, et tout s'évanouit et recommence à nouveau, sans cesse. Seule cette recherche du bonheur nous empeche de le voir. C'est comme un arc-en-ciel qu'on poursuit, sans jamais le rattraper parce qu'il n'existe pas, qu'il a toujours été là et t'accompagne à chaque instant. Ne crois pas à la réalité des expériences bonnes ou mauvaises, elles sont comme des arc-en-ciel. A vouloir l'insaisissable, on s'épuise en vain. Dès lors qu'on relache cette saisie, l'espace est là, ouvert, hospitalier et confortable. Alors profites-en. Tout est à toi, déja. Ne cherches plus. Ne va pas chercher dans la jungle inextricable l'éléphant qui est tranquillement à la maison. Rien à faire. Rien à forcer. Rien à vouloir, et tout se fait tout seul.  
Guendune Rinpoché
  Laisse cet esprit qui est le tien, dans un état détendu, non-artificiel. En cet état, voyant la pensée et son mouvement, reste dessus, détendu. En cet état, va poindre la stabilité. Pas d'attachement à la stabilité, pas de peur du mouvement. Connaissant qu'il n'est pas de différence entre stabilité et mouvement, l'esprit s'élevant de l'esprit. En cet état, sans saisie, sans attachement, repose, détendu, tel quel. En cet état, la réalite en elle-même, l'essence de ton propre esprit, sagesse, vacuité radieuse,va s'élever, et tu n'auras pas de mots. En cet état, un calme naturel viendra ; sans tenir la stabilité pour quelque chose, tel quel, naturel et libre ; sans saisir ni rejeter les productions mentales, s'il te plaît, reste... LÀ.  
Guendune Rinpoché
  Cesser de croire que vous avez besoin de plus de temps et d'expérience pour arriver à ça ; car ce n'est qu'une idée parmi d'autres apparaissant dans l'être intemporel. Vous savez que vous existez. Pour pouvoir affirmer ou nier quoi que ce soit, vous devez déjà être là, antérieur à tout ce que vous iriez nier ou affirmer. Vous ne pouvez être ce que vous percevez. Vous êtes le centre de perception. Restez ainsi. Saisir cela, c'est la libération instantanée, le manquer, c'est la servitude. Ne fixez rien de ce que je dis en ce moment. N'allez pas vous tatouer ces paroles sur la peau, restez seulement ouverts et réceptifs, silencieux, et l'oeuvre de la grâce s'accomplira naturellement.  
Mooji
  La notion de "moi" ayant disparu, l'éveil ne peut en aucun cas être "obtenu" par "quelqu'un". Aussi, en tant que "moi", je ne peux absolument pas atteindre l'éveil ou être quelqu'un "d'éveillé". Un jour nous prenons conscience que nous sommes la conscience. La conscience prend conscience qu'elle est conscience. Il s'agit alors de notre premier contact avec ce que nous sommes fondamentalement, et qui est le lien entre tout et tous. Nous passons momentanément de la présence inconsciente à la présence consciente. À cet instant, nous nous retrouvons reliés consciemment et sans aucune volonté personnelle à ce que nous sommes dans l'essence, à notre véritable nature, nous "redevenons" complets. Ce qui était perdu étant retrouvé, la quête de soi cesse.  
Sébastien Farge
  Cela ne peut être compris. Cela ne peut qu'être reconnu. Jusqu'à la reconnaissance, il peut y avoir un effort pour comprendre, pour saisir les mots, qui désignent ce qui est au-delà des mots. La reconnaissance ne peut pas être forcée, et aucune circonstance particulière n'est nécessaire. Mais on peut être fatigué d'essayer de comprendre ce qui ne peut jamais l'être. Épuiser l'effort de comprendre peut prendre des années. Parfois, entendre cela une seule fois suffit, ou parfois il y a une reconnaissance spontanée sans aucune relation apparente avec un événement de l'histoire. Dans la reconnaissance, il n'y a jamais aucun lien avec quoi que ce soit, qui ait pu se passer auparavant. Dans la reconnaissance, il n'y a ni histoire du passé, ni histoire du futur. Il n'y a pas de temps. Toute histoire apparente est simplement reconnue comme une histoire. Rien ne provoque la reconnaissance. La reconnaissance est la fin de la croyance en l'histoire. La reconnaissance est un saut au-delà des concepts, au-delà des croyances, au-delà de tout ce qui a toujours été supposé. C'est un saut dans l'inconnu. C'est un saut dans ce qui a toujours été connu, mais simplement négligé. Je peux reconnaître ce qui est indiqué par ces mots, parce que je suis cela. C'est ce que je suis, au-delà de toute histoire de "moi". C'est ainsi que je sais, que ce qui est montré, et que ce qui montre, est ce que je suis.  
Unmani Liza Hyde
  Q: Quelle est la nature de l'esprit ? R: L'esprit n'est rien d'autre que la "pensée-je". L'esprit et l'ego ne sont qu'une seule et même chose de même que les autres facultés mentales, telles que l'intellect et la mémoire (...) D'où jaillit ce "je" ? Recherchez le à l'intérieur ; à ce moment là il se dissipe. C'est cela la recherche de la sagesse. Au fur et à mesure que l'esprit examine sa propre nature, l'évidence se fait jour que cet esprit n'a aucune réalité. Cette voie directe est ouverte à tous. L'esprit n'est rien d'autre que l'ensemble des pensées. De toutes ces pensées, la "pensée-je" en est la racine. Elle est, à elle seule, l'esprit. La naissance de la "pensée-je " est notre propre naissance, sa mort est la mort de la personne. Tout de suite après l'apparition de la "pensée-je" surgit une fausse identification avec le corps. Débarrassez-vous de cette "pensée-je". Aussi longtemps que le "je" est en vie, les ennuis sont là. Quand le 'je' n'existe plus les ennuis s'évanouissent.  
Ramana Maharshi
  Le conseil que je vous donnerai est encore plus facile à suivre : souvenez vous seulement de vous. Le "Je Suis" est suffisant à la guérison de votre mental et pour mener au-delà. Il ne vous faut qu'un peu de confiance. (...) Le bon sens, lui aussi, vous enseignera que pour assouvir un désir il faut que vous gardiez votre mental fixé sur lui. Si vous voulez connaître votre nature vraie, il faut que vous soyez présent à votre mental jusqu'à ce que le secret vous soit dévoilé.  
Nisargadatta Maharaj
  Pour pratiquer la recherche du Soi chaque jour est auspicieux et chaque instant est bon, il n'y a pas d'interdits, n'importe où et à tout moment elle peut être pratiquée ; cela peut être aussi en présence d'autres personnes sans que celles-ci s'en aperçoivent. Toutes les autres méthodes (sadhana) font appel à des objets extérieurs et à un environnement ou un comportement particuliers ; mais pour l'atmavichara, rien d'extérieur n'est requis ; la seule chose qui est nécessaire est de tourner le mental vers l'intérieur. Pratiquant la recherche du Soi, on peut aisément en même temps être occupé à d'autres activités. De plus l'atmavichara étant un mouvement purement intérieur, on ne risque pas de distraire les autres personnes présentes aux alentours ; ce qui n'est pas le cas pour les autres sadhanas telles que les pujas ou méditation avec posture, où les autres vous remarquent. Seule une persévérance vigilante uni pointée est nécessaire dans la recherche du Soi, et cela est accompli purement intérieurement à tout instant.  
Ramana Maharshi
  Entrer dans l'éveil, c'est comme entrer dans une mer sans rivages. Il n'y a pas d'autre bord, il n'y a pas de fin. C'est parce que la réalisation meurt à chaque instant qu'elle est vivante, et c'est parce que nous nous refusons à mourir à chaque instant que nous ne sommes pas vivants.  
Yvan Amar
  Q: Mais n'est-il pas comique que le "je" cherche le "je" ? Est-ce que la formule "Qui suis-je" ne devient-elle pas en définitive vide de sens ? Ou vais-je me poser cette question "qui suis-je" sans fin, comme la répétition d'un mantra ? R: La recherche de Soi n'est certainement pas une formule vide ; et c'est plus que la répétition d'un mantra. Si la recherche "qui suis-je" n'était qu'une vaine question mentale, elle ne serait pas de grande valeur. Le but de cette recherche de Soi est de concentrer l'esprit entier sur sa source. Ce n'est plus alors le cas d'un "je" à la recherche d'un autre "je". Encore moins la recherche de Soi n'est-elle pas une formule vide car elle implique une intense activité de l'esprit dans son entier pour demeurer stablement dans la pure conscience de Soi. La recherche de Soi est le moyen le plus infaillible, le plus direct, pour réaliser l'inconditionné, l'Être Absolu que vous êtes en réalité.  
Ramana Maharshi
  On n'atteint pas l'éveil. Un jour, on se rend compte qu'on vit l'éveil ! C'est l'empêcheur de l'éveil qui cherche un moyen de provoquer l'éveil. Quand on dit : "La recherche de l'éveil est obstacle à l'éveil", ce n'est pas la recherche qui est obstacle, mais le fait de la fixer sur l'objet "Éveil". L'éveil n'est pas non-recherche, mais recherche sans objet, sans Nom.  
Yvan Amar
  Et assise là dans ce train bondé, avec la chaleur et les odeurs, il fut soudain absolument clair comme le jour que je n'existais pas de la manière dont je pensais exister. Cette prise de conscience s'accompagne d'une expérience que je ne peux comparer qu'à l'éclatement d'un grain de pop-corn. C'était comme si l'intérieur se répandait sur l'extérieur, et je regardais avec une joie émerveillée. J'eu alors une sensation de soulagement inexprimable : "Je n'ai besoin de rien faire avec le moi, je n'ai pas besoin de l'améliorer ou de la rendre bon, de le sacrifier ou de la crucifier. Je n'ai besoin de rien faire, car il n'existe même pas. Tout ce que je dois faire, c'est reconnaître qu'il s'agit d'une convention, d'une fiction."  
Joanna Macy
  La réalisation (libération-éveil-délivrance) n'est pas le terme, l'aboutissement d'un processus, mais la nature fondamentale même de tous les processus. C'est parce que le rêve s'arrête que l'on appelle ça l'éveil. Mais en fait, l'éveil, cela n'existe pas. Cela s'appelle l'éveil du point de vue du rêve, mais quand le rêve cesse, cela n'a plus de nom, cela est Cela, c'est tout. L'éveil s'évanouit avec le rêve.  
Yvan Amar
  Q: Il semble que celui qui serait détenteur de la Compréhension perdrait aussi son sens de la culpabilité, car il cesserait de s'approprier ses actions. R: Il n'est pas de "celui" pour être détenteur de la Compréhension. La Compréhension qui survient à travers un mécanisme corps-mental est non seulement la compréhension qu'il n'est aucun agir personnel mais également qu'il n'est personne là pour posséder cette compréhension ! Cette survenue impersonnelle s'accompagne pour la psyché d'un évanouissement de tout sentiment de culpabilité et d'orgueil. On peut dire qu'il y a là une véritable humilité. L'humilité véritable, c'est savoir que "je ne suis pas l'agissant".  
Wayne Liquorman
  Laisse se décanter les eaux polluées de l'activité mentale. Ne cherche pas à arrêter les projections, mais laisse-les parvenir d'elles-mêmes au repos. S'il n'y a plus ni rejet ni acceptation, tu es libéré dans le Mahamudra.  
Tilopa
  Ayant bu des mers entières, nous restons tout étonnés que nos lèvres soient encore aussi sèches que des plages, et toujours cherchons la mer pour les y tremper sans voir que nos lèvres sont les plages et que nous sommes la mer.  
Attar
  J'ai fait ce que m'a dit de faire mon Maître. Tout temps gagné, je le consacrai à m'observer en silence. Cela opéra en moi un changement rapide et profond. Il ne me fallut pas plus de trois années pour réaliser ma véritable nature.  
Nisargadatta Maharaj
  Les gens me demandent parfois : "Sokei-an, vous qui connaissez le monde de la transcendance, qui y demeurez continuellement, comment vivez-vous cela ?" A quoi je réponds : "J'avais dans les vingt ans quand j'ai pénétré dans le monde de la transcendance pour ne plus en ressortir, et j'ai assez peu l'expérience de l'autre monde. Comment ai-je accédé à la transcendance ? Je vous dirai la vérité : Un jour, j'ai effacé toutes les représentations de mon esprit. J'ai renoncé à toutes les convoitises. J'ai écarté tous les mots avec lesquels je pensais, et mon esprit s'est immobilisé. Une sensation quelque peu étrange s'est alors emparée de moi - comme si j'avais été porté quelque part ou que j'avais été mis en contact avec une puissance inconnue de moi. J'étais venu proche de cet état antérieurement, j'en avais eu l'expérience à plusieurs reprises, mais chaque fois j'avais secoué la tète et étais parti en courant. Cette fois-là, je décidai de ne pas m'en éloigner et, pfft ! j'y fus. Mon corps devint sans frontières. Naturellement, la peau était toujours là, mais le corps s'étendait jusqu'aux confins de l'univers. Je m'éloignai de deux, trois ou quatre mètres, mais restais au centre du cosmos. Je parlais, mais les mots avaient perdu tout sens. Je voyais les gens s'approcher de moi, mais tous étaient le même homme, c'est-à-dire moi-même ! J'avais cru avoir été créé, mais j'ai dû changer d'avis : je n'ai jamais été créé, je suis le cosmos, il n'existe aucun individu répondant au nom de Sasaki. Je me présentai devant mon instructeur. Il me regarda et dit : "Raconte-moi ta nouvelle expérience, ton entrée dans le monde de la transcendance". Lui aurais-je répondu, eus-je dit un seul mot, j'aurais été repoussé de nouveau hors du monde dans lequel je venais de pénétrer. Je regardai mon instructeur. Il souriait. Lui non plus ne prononça mot... Une seule clé donne accès au monde de la transcendance. Je ne puis véhiculer l'expérience en un mot unique, mais peut-être en deux, à savoir "transe éclatante". Dans cette transe, à la limpidité d'un cristal, l'on est projeté dans le monde de la transcendance, sans que l'on y prenne garde. Cela se passe en un clin d'oeil ; en un clin d'oeil la vision se transforme du tout au tout. Alors on comprend pourquoi les hommes construisent des églises, chantent des hymnes et font des choses singulières  
Sokei-An Roshi
  En réalité, rien n'arrive. La destinée projette éternellement, sur le mental, ses images, souvenirs d'anciennes projections ; l'illusion, ainsi, se renouvelle constamment. Les images vont et viennent - lumière interceptée par l'ignorance. Voyez la lumière et négligez le film.  
Nisargadatta Maharaj
  Tant que tu t'accrocheras à ton moi, tu erreras de-ci, de-là, jour et nuit, pendant des milliers d'années ; et quand, après tous ces efforts, tu ouvriras enfin les yeux, tu te verras, à travers tes défauts inhérents, en train de tourner en rond comme un boeuf dans un moulin ; mais si, une fois libéré de toi-même, tu t'attelles enfin à la tâche, cette porte s'ouvrira en moins de deux minutes.  
Hakim Sanai
  Le but de la méditation n'est pas de se concentrer, sans interruption, pour toujours. Ce serait sans intérêt. Ce n'est pas non plus de développer un mental parfaitement calme et serein. Bien qu'il s'agisse d'un état merveilleux, il ne conduit pas en lui-même à la libération. Le but est d'arriver à l'Attention ininterrompue. Celle-ci, et uniquement celle-ci, produit l'illumination.  
Unknown
  Par la quête de : "Qui suis-je ?", le mental devient silencieux. La pensée "Qui suis-je ?" détruit toute autre pensée, et, de la même façon que le bâton utilisé pour remuer le bûcher funéraire, elle finira par être elle-même détruite. Puis la réalisation du Soi surviendra. Lorsque d'autres pensées émergent, il ne faut pas les entretenir mais rechercher plutôt : "A qui cette pensée apparaît-elle ?" Peu importe combien de pensées se présentent. Pour chaque pensée qui émerge, il faut se poser la question avec assiduité : "A qui cette pensée est-elle apparue ?" La réponse sera alors "à moi". Sur ce, si l'on se demande : "Qui suis-je ?", le mental retourne à sa source, et la pensée qui avait surgit devient silencieuse. Ainsi, grâce à une pratique régulière, le mental acquerra la capacité de rester dans sa source. Lorsque le mental, sous sa forme subtile, passe par le cerveau et les organes sensoriels, les noms et les formes grossières apparaissent. Lorsqu'ils demeurent dans le Coeur, les noms et les formes disparaissent. Ne pas permettre à l'activité mentale de s'extérioriser et la maintenir dans le Coeur est ce qu'on appelle : "intériorité" (antar-mukha). Laisser le mental quitter le Coeur est appelé : "extériorisation" (bahir-mukha). Ainsi, lorsque le mental demeure dans le Coeur, le "je" qui est la source de toute pensée s'évanouira, et le Soi, à jamais présent, brillera. Quoi que l'on fasse, il faut agir sans l'ego "je". Lorsqu'on se conduit de la sorte, la nature de tout ce qui apparaît alors, est celle de Siva (Dieu).  
Ramana Maharshi
  La méditation du point de vue du Mahamudra signifie dégager, libérer son esprit de toutes les formes d'attachement, de saisie, de vouloir, de caractérisation des choses. Plutôt que de faire quelque chose, il s'agit de défaire les liens et chaînes par lesquels l'esprit est emprisonné. En abandonnant l'attachement aux choses comme étant réelles, on abandonnera la saisie mentale de ces choses et la volonté qui leur est attachée, et par là l'apparence se trouvera libérée d'elle-même. On croit souvent que méditer, c'est imposer un état vide à l'esprit, un état sans aucune pensée ni mouvement mental. Cette conception est erronée car si la méditation était un état sans pensée, cette table devant nous serait en train de méditer ! La méditation n'a rien à voir avec le fait de créer un vide volontaire dans l'esprit; méditer, ce n'est pas arrêter le mouvement des pensées, mais demeurer sans saisie quant à ces pensées. S'il n'y avait pas de pensée ou mouvement conceptuel dans l'esprit, qui méditerait ?
La méditation consiste donc simplement à reconnaître ce qui nous lie à l'apparence, à la manifestation extérieure et à desserrer l'étreinte des fixations mentales. C'est opérer une détente par rapport au conditionnement habituel, c'est laisser cette détente créer son propre effet: les objets de la fixation tombent d'eux-mêmes, les noeuds se dénouent à leur tour. Méditer, c'est se défaire de cette cuirasse que l'on s'est forgée, des vêtements superflus que l'on porte ; on abandonne alors les uns après les autres les vêtements conceptuels pour rester dans la nudité primordiale. Dans cette détente est éprouvé l'état fondamental de l'esprit comme étant clarté, conscience connaissante, lucidité vive. Cette clarté de l'esprit est définie comme la conscience instantanée, immédiate, un état exempt d'élaborations mentales. On doit simplement demeurer dans la jouissance de cet état, laissant l'esprit dans sa dimension propre, sans caractériser ou juger quoi que ce soit, sans même concevoir la notion d'une méditation. Quand l'esprit arrive à s'établir dans cet état, il expérimente son propre espace et tous les phénomènes extérieurs et intérieurs sont perçus dans leur dimension de vacuité. Cet état n'est limité par rien, il est libre de toute orientation, sans support, et en lui est présente la connaissance fondamentale exempte de point de référence. C'est aussi un état de bonheur et de bien-être, affranchi de tout empêchement conceptuel. L'apparition de ces qualités de l'esprit est le signe du succès de la pacification mentale (Chiné) et le développement de cette méditation, lorsque l'on est capable de demeurer absorbé dans cet état sans le perdre ou l'altérer, c'est l'obtention du "Samadhi de Chiné".
Il est important de ne pas juger sa méditation, de ne pas penser que tel état est "bon", que tel autre est "mauvais", que lorsque l'esprit est calme nous faisons une "bonne méditation", que lorsqu'il est agité nous faisons une "mauvaise méditation". Lorsque ce genre d'idées s'élève pendant la méditation, il faut diriger son attention vers celui qui juge ainsi, vers la conscience qui évalue la méditation. Par l'introspection, cette conscience se découvre comme dépourvue de forme ou de couleur ; l'observateur est privé de toute spécificité qui pourrait prouver son existence. Comme on l'avait fait pour l'objet perçu, on retrouve la dimension vide de l'esprit percevant l'absence de réalité du sujet. Donc, quels que soient les phénomènes mentaux qui s'élèvent dans l'esprit, on les traite ainsi : on ne tente pas de prévenir leur apparition ou de les faire cesser lorsqu'ils sont là; on ne les suit pas non plus, mais on les contemple pour ce qu'ils sont. Chaque fois que l'on reconnaît l'essence par le regard direct, on retrouve la dimension de l'esprit inobstruée, libre d'entrave. Méditer en cherchant à l'extérieur quelque chose de plus débouchera sur une sensation de manque. C'est exactement le processus inverse qu'il faut appliquer : nous déposséder de ce qui encombre l'esprit en nous tournant vers l'intérieur, jusqu'à l'état spontané où ne subsistent ni recherche ni souffrance, la plénitude omniprésente. La dimension naturelle de notre esprit est le Dharmakaya. Celui-ci est par nature spontané. La seule manière de rencontrer l'esprit est de l'harmoniser avec cette nature libre de causes. Seul un état de détente et d'ouverture peut permettre à cette essence spontanée de s'élever d'elle-même.  
Lama Guendune Rinpoché
  1. Je vais t'exposer maintenant la méthode pour demeurer dans la Réalité indifférenciée qui inclut tout. Cet enseignement est secret et difficile à comprendre même avec l'aide de nombreuses Saintes Ecritures. Même les êtres célestes et les praticiens de disciplines spirituelles qui l'ont tenue pour chère l'ont acquise avec difficulté. Suis ce que je dis, et en plongeant dans la Réalité, sois heureux.
2. Mon fils ! Les sages réalisés disent que l'inhérence absolue dans la Réalité signifie devenir un avec l'immuable, tranquille, non-duel Être suprême absolu qui est Être-Conscience-Béatitude, et le Soi de tous, et faire du mental baladeur un avec Cela, comme l'union proverbiale du lait et de l'eau, absolument libre de tous les concepts.
3. Quand on scrute la variété de la manifestation, on réalise qu'elle n'existe pas réellement et que tout est l'indifférencié Être Suprême Absolu qui n'est pas différent du Soi et de soi-même. Faites en sorte que cette connaissance devienne ferme par une pratique constante. Alors détournant ton regard de tout, devient un avec la Réalité Suprême Absolue - et demeurant en Cela, sois heureux.
4. Demeure en tant que Cela qui ne montre, après être scrutée, aucune dualité dans la forme de ces objets variés ou dans la moindre trace de cause et d'effet, Cela en quoi, quand le mental est absorbé en Cela, il n'y a aucune peur de la dualité, du tout - et sois toujours heureux, inébranlable et libère la peur montant de la dualité.
5. Demeure en tant que Cela en quoi il n'y a ni pensées, ni imaginations, ni paix ou self-contrôle, ni mental ou intellect, ni confusion ou certitude, ni être ou non-être, et aucune perception de dualité - et sois toujours heureux, inébranlable et absolument libre de la peur qui monte de la dualité.
6. Demeure en tant que Cela en quoi il n'y a aucun défaut ni aucune qualité, ni plaisir ou douleur, ni pensée ou silence, ni misère, ni austérités pratiquées afin de se libérer de la misère, ni idée "je-suis-ce-corps", ni objet ou n'importe quelle perception - et sois toujours heureux, libre de toutes les traces de la pensée.
7. Demeure en tant que Cela en quoi il n'y a aucun effort, ni physique, ni mental, ou verbal, ou de n'importe quelle sorte, ni péché ou vertu, ni attachement avec ses conséquences - et sois toujours heureux, libre de toutes les traces de la pensée.
8. Demeure en tant que Cela où il n'y a ni pensées ni penseur, ni création, préservation ou dissolution du monde, rien à aucun moment - et sois heureux, libre des traces de la pensée.
9. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a aucun pouvoir d'illusion limitant le Soi, ainsi que ses effets, ni connaissance ou ignorance, ni âme séparée ou Seigneur de la Création, ni être ni non-être, ni monde ni Dieu - et sois heureux, libre de toutes les traces de la pensée.
10. Demeure en tant que Cela en quoi il n'y a pas de dieux et leur adoration, ni aucun des trois aspects divins du Créateur, Préservateur et Destructeur, ou méditation sur eux, ni Dieu sans forme Suprême, ni méditation sur Lui - et sois heureux, sans la moindre trace de pensée.
11. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y aucun esclavage mûrissant vers des bonnes oeuvres, ni recherche de dévotion au Divin, ni sagesse consciente, ni fruit de l'action à savourer, ni état suprême séparé de lui, ni moyens d'obtention, ni objets à atteindre - et sois heureux toujours, libre de toute trace de pensée.
12. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a ni corps, ni sens, ni forces vitales, ni mental, ou intellect ou imagination, ni ego ni ignorance, ni personne qui s'y identifie, ni macrocosme ou microcosme - et sois heureux toujours, libre de toutes les traces de pensée.
13. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a ni désir ni colère, ni cupidité ni illusion, ni mauvaise volonté ou orgueil, ni impuretés de l'esprit, ni les fausses notions d'esclavage et de libération - et sois heureux, libre de toutes les traces de pensée.
14. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a ni commencement ni fin, ni sommet, ou bas, ou milieu, ni lieu sacré ou dieu, ni offrandes ou actes pieux, ni espace ou temps, ni objets de perception - et sois heureux toujours, libre de toute trace de pensée.
15. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a aucune discrimination entre le réel et l'irréel, aucune absence de désir, aucune possession de vertus, aucun espoir de libération, aucun maître compétent ou disciple, aucune connaissance établie, aucun état réalisé, aucune libération de son vivant ou après la mort, rien de tel à aucun moment - et sois heureux toujours, libre de toute trace de pensée.
16. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a pas de Saintes Ecritures, ou de livres sacrés, personne qui pense, aucune objection ou réponse, aucune théorie à établir ou rejeter, rien d'autre que un Soi - et sois toujours heureux, libre de la moindre trace de pensée.
17. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a aucun débat, succès ou échec, aucun mot et son sens, aucun discours, aucune différence entre l'âme et l'Être suprême, aucune des multiples causes et conséquences - et sois heureux, sans la moindre trace de pensée.
18. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a aucun besoin d'écouter, réfléchir ou pratiquer, aucune méditation à pratiquer, aucune différence d'égalité, inégalité, ou contradictions internes, ni mots et leurs significations - et sois heureux toujours, libre de la moindre trace de pensée.
19. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a aucune peur de l'enfer, ni joies célestes, ni mondes du Dieu Créateur ou d'autres dieux, et rien qui puissent être obtenu d'eux, ni autre monde ou univers de n'importe quelle sorte - et sois toujours heureux, sans la moindre trace de pensée.
20. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a aucune trace des éléments ni aucun iota de leurs dérivés, aucun sens du "je", ou "mental", aucune imagination mentale, aucun défaut d'attachement, aucun concept quel qu'il soit - et sois heureux toujours, libre de la moindre trace de pensée.
21. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y a aucun des trois espèces de corps (corps physique grossier, subtil interne, ou sans forme et plus subtil encore), le rêve et le sommeil, rien des trois sortes d'âmes (celles qui sont pleinement préparées à l'avancement spirituel, celles qui sont moins préparées, et celles qui ne sont pas préparées du tout), aucune des trois sortes d'afflictions (celles du corps, celles causées par les éléments, et celles causées par les êtres subtils et les pouvoirs spirituels), aucune des cinq couches fonctionnelles (physique grossier, vital, psychique-émotionnel, mental, et celle de béatitude sans forme), et personne pour s'identifier à elles - et sois toujours heureux, sans la moindre trace de pensée.
22. Demeure en tant que cela en lequel il n'y a objet sensible, ni pouvoir de masquer la Réalité, ni différence d'aucune sorte, aucun pouvoir de projeter des objets irréels, aucun pouvoir d'aucune sorte, aucune notion fausse à propos du monde - et sois heureux toujours, sans la moindre trace de pensée.
23. Demeure en tant que Cela en lequel il n'y aucun organe des sens ni personne pour les utiliser, Cela en lequel la grâce transcendante est expérimentée, Cela qui est absolument immédiat, qui donne l'immortalité quand on le réalise et qu'on l'atteint, et le devenant, on se libère du cycle des naissances et des morts - et sois heureux encore, sans la moindre trace de pensée.
24. Demeure en tant que Cela, en en réalisant et expérimentant la grâce, toutes les joies apparaissent comme les joies de Cela, qui, clairement connu pour être soi-même, montre qu'il n'y a rien qui soit séparé de soi-même, et le sachant, toutes sortes d'âmes séparées sont libérées - et sois toujours heureux, sans la moindre trace de pensée.
25. Demeure en tant que Cela, ne réalisant qu'être soi-même, il n'y a rien d'autre à connaître, tout devient connu et tout but est accompli - et sois toujours heureux, sans la moindre trace de pensée.
26. Demeure en tant que Cela qui est atteint facilement quand on est convaincu de n'être pas différent du Suprême Absolu, d'où résulte, quand la conviction devient ferme, l'expérience de la Suprême Grâce du Réel, ce qui produit un sens de satisfaction incomparable et complète quand l'esprit est absorbé en Lui - et sois heureux, sans la moindre trace de pensée.
27. Demeure en tant que Cela qui conduit à la complète cessation de la misère quand la conscience est absorbée en Lui, et à l'extinction de toutes les idées de "je", "tu" et "l'autre", ainsi que la disparition de toutes les différences - et sois heureux toujours, sans la moindre trace de pensée.
28. Demeure en tant que Cela en lequel, quand l'esprit est absorbé en Lui, Un demeure sans un second, rien d'autre que soi n'est vu comme existant et l'incomparable grâce est expérimentée - et sois heureux, sans la moindre trace de pensée.
29. Demeure en tant que Cela qui est Etre indifférencié, conscience indifférenciée, Grâce indifférenciée, absolument non-duelle, la Réalité Absolue indifférenciée - et avec la ferme conviction que tu es Cela, sois toujours heureux.  
Ribhu Gita